Kinshasa, ou Kin pour les intimes
C'est lors du trajet en voiture que là, on se rend compte qu'on est vraiment rentrés dans une autre réalité:
pas de distinction entre la route et le trottoir: tant qu'on peut passer on y va!
les gaz d'échappements sont noir de noir et les voitures non cabossées sont de source rare
le long de la route, des échoppes en bois identiques les unes aux autres sont alignées et chargées de choses diverses et variées (mouchoirs, stylos, cigarettes, oranges, feuilles de manioc, cacahuètes, bonbons, livres, cahiers...).
entre ces échoppes, on trouve des petites tables en bois avec un écriteau portant la mention « vente cartes $ », la téléphonie mobile est en plein essor...
derrière ces échoppes, des boutiques en dur peintes à la main: coiffeur, cybercafé, habits, électricien ou des structures de toutes sortes: laboratoires, hôpitaux, églises pour tous les goûts; rien n'est oublié!
des panneaux publicitaires (grands comme deux fois les plus grands de ceux que l'on trouve en France) où l'on trouve principalement 3 types de publicités: celles ventant les bien-faits d'une multitude de crèmes permettant d'éclaircir sa peau (eh oui, plus on est blanc,plus on est beau....), celles représentant un enfant noir américanisé en train de boire du lait issu de lait en poudre (en provenance de nos excès de production européenne bien-sûr) et enfin celles indiquant prochainement un grand meeting évangélique avec miracles à la clef!
et bien sûr, partout autour de la route du monde qui passe, qui discute, qui rigole, qui marchande, qui hèle les taxi-bus, qui tire des carrioles, tout ça dans la poussière projetée par les voitures
ON EST EN AFRIQUE!
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