Kisangani

  • Une petite merveille

Ahhh, quel soulagement lorsque nous arrivons à Kisangani...La ville est propre, accueillante, le vélo est roi (tu serais content de voir cela Papa!), l'air est humide mais frais grâce au fleuve Congo qui longe la ville. D'ailleurs les Belges l'avaient bien compris, c'est là qu'ils venaient passer leur vacances. On retrouve encore aujourd'hui, 50 ans après l'indépendance, de grandes bâtisses de l'ère coloniale, avec balcons et terrasses donnant sur le fleuve, qui sont pour la plupart occupés par l'administration congolaise actuelle. Nous allons rester 2 jours dans cette petite ville, avant de prendre notre dernier avion pour Isiro. Le père Roger nous présente à de nombreux amis à lui dont le directeur de l'office de tourisme qui nous fait visiter tous les coins de la ville. Nous avons été ainsi prendre la température du majestueux fleuve Congo, fait nos premiers pas dans le marché de la ville où l'on trouve à la fois des chenilles grillées (nous avons pas encore osé goûter, il paraît que c'est très bon et que ça croustille, mais l'aspect est tout de même assez repoussant), du café, du poisson de toutes sortes, des légumes et fruits variés venant des alentours...La végétation et très présence dans la ville, les palmiers et arbres du voyageurs sont les arbres les plus représentés. Nous avons également été visité le barrage datant des colons qui fournit aujourd'hui l'électricité de la ville.

Il offre également une petite chute d'eau juste en contre-bas que nous sommes allés voir depuis une plage de l'autre coté du fleuve. C'est un endroit à la limite de la forêt avec dit-on des singes qui descendent jusqu'à l'orée du bois pour ramasser les choses trainant sur la plage. Le pont qui permet de traverser devant le barrage date de 1968, et il les fait sans problème ses 40 ans, il pourrait même avoir 20 ou 30 de plus...


  • Une ville martyre

Kisangani, c'est aussi la ville du Congo qui a connu le plus de guerres et de rebellions. Elle se situe en effet à un endroit stratégique, à égale distance du Rwanda, de l'Ouganda et du Soudan, sur la route de Kinshasa et dans une zone riche en minerais et diamants. De nombreux groupes armés se sont donc affrontés dans la ville pour en prendre possession. La dernière rébellion a durée plus de 6 ans et s'est terminée en 2004. Le Front de Libération du Rwanda s'affrontait contre le groupe armé ougandais, le LRA, l'armée de libération du Seigneur. Cette dernière rébellion a laissé quelques impacts de balles sur certains murs de la ville.

Pour ces différentes raisons, la MONUC (Missions de l'Organisation des Nations Unies en République Démocratique du Congo) a souhaité installer sa deuxième antenne en RDC, à Kisangani (la première étant à Kinshasa). La MONUC cherche à faire un gros travail pour relancer la paix dans la région, ils organisent notamment les procès contre les auteurs de violences sexuelles, poursuivent les chefs de guerre et avant tout, protégent (ou plutôt, on pour objectif de protéger) la population civile...

1 Response
  1. Anonyme Says:

    La ville de Kisangani est une ville "douce" et probablement la seule ville au monde de plus de 600.000 habitants pratiquement sans véhicules dans les rues à part ceux de l'administration, de l'armée et de la Monuc. Une situation qui reflète la pauvreté locale et le manque de voies de communications terrestres. Une situation qui est appelée à évoluer dans le futur.
    Pour apprendre à mieux connaître la ville et son passé :
    www.stanleyville.be
    Cordialement,
    Jean-Luc Ernst