Université de brousse
Arrivée fin septembre au Congo, ce n’est que début janvier que j’ai, enfin, commencé à donner des cours! L’auditoire est encore clairsemé car certains étudiants sont en vacances, ou plutôt en «voyage». Les frais universitaires étant très élevés les étudiants sont souvent obligés de s’absenter plusieurs semaines pour aller chercher de l’argent ailleurs, en réalisant par exemple le transport de marchandises par vélo, en allant creuser dans la mine d'or du coin ou encore en partant au village de leur famille chercher l’argent qui leur manque…
Les années universitaires sont à rallonge ici. Certains étudiants ne savent pas encore s’ils ont réussi ou non leurs examens de l’année 2008-2009 car des professeurs refusent de donner les notes...étant donné qu'ils ne sont pas payés...
De la même manière que la vie congolaise, les cours sont donnés au ralenti : je dois dicter les cours, écrire les mots difficiles et parfois épeler de nombreux mots qu’ils ne comprennent pas à cause de mon «accent» français ! Le niveau est certes plus faible qu’en France, mais j’ai parfois de belles surprises quand certains étudiants corrigent mes erreurs !
A leur contact, j’apprends aussi ce qui fait leur vie : entre leurs difficultés à trouver de l’argent pour payer les frais universitaires, et pour les étudiantes qui sont généralement mères de famille, la difficulté de gérer le boulot et les études…
C’est donc tout une histoire ici pour étudier, on est loin de notre état français qui prévoit des bourses, des allocations, des crédits à taux zéro pour les études.
En tous cas c'est un sacré défi que ce sont lancé les fondateurs de l'Université: créer un université dans un coin aussi paumé qu'Isiro, c'est fort, et sans doute une des rares manières de tirer le développement du pays par le haut (car comme le disent certains experts du développement: plus on est instruit, moins on a peur du risque et de l'avenir et plus on peut développer des initiatives porteuses de développement).
Longue vie aux universités de brousse!
Note: un des étudiants d’agronomie que je viens de suivre en stage va devoir arrêter ses études à cause de manque d’argent. Il va donc s’arrêter au niveau licence. Etant donné que cet étudiant est une perle rare (c’est un étudiant motivé, rigoureux, travailleur et honnête), je suis en train de chercher des fonds pour lui, si vous voulez faire un don, si petit soit-il n’hésitez pas à nous en faire part!
Les années universitaires sont à rallonge ici. Certains étudiants ne savent pas encore s’ils ont réussi ou non leurs examens de l’année 2008-2009 car des professeurs refusent de donner les notes...étant donné qu'ils ne sont pas payés...
De la même manière que la vie congolaise, les cours sont donnés au ralenti : je dois dicter les cours, écrire les mots difficiles et parfois épeler de nombreux mots qu’ils ne comprennent pas à cause de mon «accent» français ! Le niveau est certes plus faible qu’en France, mais j’ai parfois de belles surprises quand certains étudiants corrigent mes erreurs !
A leur contact, j’apprends aussi ce qui fait leur vie : entre leurs difficultés à trouver de l’argent pour payer les frais universitaires, et pour les étudiantes qui sont généralement mères de famille, la difficulté de gérer le boulot et les études…
C’est donc tout une histoire ici pour étudier, on est loin de notre état français qui prévoit des bourses, des allocations, des crédits à taux zéro pour les études.
En tous cas c'est un sacré défi que ce sont lancé les fondateurs de l'Université: créer un université dans un coin aussi paumé qu'Isiro, c'est fort, et sans doute une des rares manières de tirer le développement du pays par le haut (car comme le disent certains experts du développement: plus on est instruit, moins on a peur du risque et de l'avenir et plus on peut développer des initiatives porteuses de développement).
Longue vie aux universités de brousse!
Note: un des étudiants d’agronomie que je viens de suivre en stage va devoir arrêter ses études à cause de manque d’argent. Il va donc s’arrêter au niveau licence. Etant donné que cet étudiant est une perle rare (c’est un étudiant motivé, rigoureux, travailleur et honnête), je suis en train de chercher des fonds pour lui, si vous voulez faire un don, si petit soit-il n’hésitez pas à nous en faire part!
Anne
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