Amadi, c'est fini !!
Le trajet, douloureux, en valait la chandelle: A notre première étape, nous avons été accueillis par le père Ferdinand, un missionnaire allemand qui est arrivé au Congo en 1971, avec un air de Karl Marx, un charisme hors norme et débordant de gentillesse.
Pour nous remonter le moral il nous a proposé du congolo (c'est du vin de palmier que l'arbre fait de lui-même, il n'y a que à le récolter... même l'alcool pousse dans les arbre ici...). Bien frais sorti du frigo (un luxe!) c'était un vrai remède contre nos maux et courbatures...
Ensuite nous avons rejoins le couvent d'Amadi pour y passer la nuit. Le couvent a des panneaux solaires et de l'eau courante....direct nous avons été prendre une douche !! avec de la lumière !! Le grand luxe (nous n'avons pas de douche à Isiro ni d'électricité depuis 2 mois). Nous avons mangé et dormi comme des masses directement.
Le lendemain matin, certains sont allés à la messe, et d'autres flâner au bord du majestueuse rivière de l'Uélé qui se trouve à 50m du couvent. Cette endroit est réputé pour voir régulièrement des hippopotames sortir de l'eau et faire bronzette, il paraît qu'on peu aussi voir des crocodiles. Nous n'avons pas eu de chance ils sont restés bien au chaud chez eux... mais la rivière est quand même impressionnante... Après la messe nous sommes alleés faire un tour au marché de Amadi. Les gens étaient bien contents de nous voir, lors d'une séance photo nous avons créé un attroupement qui a eu du mal à se résorber. Faut dire qu'à cet endroit, à 200 km de la frontière soudanaise, les blancs ne courent par les rues. Nous avons croisé en chemin des Mbororo, c'est un peuple nomade musulman (on le remarque tout de suite à leurs habits différents), qui se déplace toujours avec leur troupeau. Les congolais de ce coin n'étant pas habitués à voir des troupeaux, des ânes, ils se méfient d'eux...
Nous avons également visité la clinique, on plutôt le dispensaire, très vétuste, n'ayant pas de médecin pour faire les opérations, c'est l'infirmière en chef qui s'occupe de tout.
L'après-midi nous sommes retournés voir le père Ferdinand pour qu'il nous présente son centre de formation. L'objectif du centre est de permettre aux agriculteurs d'être autonomes, d'apprendre l'élevage, la construction de maisons « en dur » ( c'est à dire en briques et tuiles faites avec l'argile locale) et cela en quelques mois. Pour cela, il est épaulé par papa Philippe, un ingénieur agronome avec qui Anne a bien échangé. C'est lui qui nous a reçu et qui nous a présenté aussi bien la philosophie du centre (ils apprennent aux paysans « la morale et dignité humaine ») que son four à brique, les maisonnettes construites « en dur », le séchoir autobus (un système ou on peut sortir ou rentrer le séchoir si la pluie arrive) . Après cette intensive présentation, on est passé à l'apéro et au fur et à mesure que les cruche de congolo se vidait, il en rapportait de nouvelles bien pleines (il est très accueillant cet allemand !!).
Le père Ferdinand et papa Philip font un drôle de duo, le père n'ose pas parler français (ici les gens qui parlent français se sentent supérieurs) mais il comprend tout. Et tout au long de la discussion, le père n'a qu'un mot à dire pour que Philip nous retranscrive des histoires complètes. Nous avons demandé le mieux et le pire de ces 40 dernière année passés à Ndendule, il nous a dit que le mieux c'est qu'ici au moins il servait à quelque chose (il construit des chapelles, des ponts, des maisons...) et que le pire était la mentalité des gens (pas envie de faire plus, pas de motivation au travail) et l'administration (plus il en fait pour la région, plus les autorités lui tombe dessus).
Avant la tombée de la nuit nous lui avons déjà demandé si on pouvait revenir faire une petite retraite ici, tellement tout est bien entretenu, rien n'est laissé au hasard, aussi bien dans les constructions que dans les cultures. Un échange s'est instauré tout de suite entre Anne et papa Philip sur les méthodes pour les cultures : Anne expliquait comment soigner les plantes par les plantes, et Papa Philip comment faire du bon compost en grande volume.
C'est avec regret, mais le coeur et la tête remplis de belles choses, que nous sommes repartis à la nuit tombée pour retrouver le couvent, sachant pertinemment que au prochain levé de soleil on prendrait la route de retour... Autant cette escapade a été courte, autant elle a été enrichissante et pleine d'espoir. Et nous sommes repartis pour 10H de route, la même qu'à l'aller ( on s'est même embourbés au même endroit qu'à l'aller). Et le lendemain, hop, c'est reparti, au boulot...
Ensuite nous avons rejoins le couvent d'Amadi pour y passer la nuit. Le couvent a des panneaux solaires et de l'eau courante....direct nous avons été prendre une douche !! avec de la lumière !! Le grand luxe (nous n'avons pas de douche à Isiro ni d'électricité depuis 2 mois). Nous avons mangé et dormi comme des masses directement.
Le lendemain matin, certains sont allés à la messe, et d'autres flâner au bord du majestueuse rivière de l'Uélé qui se trouve à 50m du couvent. Cette endroit est réputé pour voir régulièrement des hippopotames sortir de l'eau et faire bronzette, il paraît qu'on peu aussi voir des crocodiles. Nous n'avons pas eu de chance ils sont restés bien au chaud chez eux... mais la rivière est quand même impressionnante... Après la messe nous sommes alleés faire un tour au marché de Amadi. Les gens étaient bien contents de nous voir, lors d'une séance photo nous avons créé un attroupement qui a eu du mal à se résorber. Faut dire qu'à cet endroit, à 200 km de la frontière soudanaise, les blancs ne courent par les rues. Nous avons croisé en chemin des Mbororo, c'est un peuple nomade musulman (on le remarque tout de suite à leurs habits différents), qui se déplace toujours avec leur troupeau. Les congolais de ce coin n'étant pas habitués à voir des troupeaux, des ânes, ils se méfient d'eux...
Nous avons également visité la clinique, on plutôt le dispensaire, très vétuste, n'ayant pas de médecin pour faire les opérations, c'est l'infirmière en chef qui s'occupe de tout.
L'après-midi nous sommes retournés voir le père Ferdinand pour qu'il nous présente son centre de formation. L'objectif du centre est de permettre aux agriculteurs d'être autonomes, d'apprendre l'élevage, la construction de maisons « en dur » ( c'est à dire en briques et tuiles faites avec l'argile locale) et cela en quelques mois. Pour cela, il est épaulé par papa Philippe, un ingénieur agronome avec qui Anne a bien échangé. C'est lui qui nous a reçu et qui nous a présenté aussi bien la philosophie du centre (ils apprennent aux paysans « la morale et dignité humaine ») que son four à brique, les maisonnettes construites « en dur », le séchoir autobus (un système ou on peut sortir ou rentrer le séchoir si la pluie arrive) . Après cette intensive présentation, on est passé à l'apéro et au fur et à mesure que les cruche de congolo se vidait, il en rapportait de nouvelles bien pleines (il est très accueillant cet allemand !!).
Le père Ferdinand et papa Philip font un drôle de duo, le père n'ose pas parler français (ici les gens qui parlent français se sentent supérieurs) mais il comprend tout. Et tout au long de la discussion, le père n'a qu'un mot à dire pour que Philip nous retranscrive des histoires complètes. Nous avons demandé le mieux et le pire de ces 40 dernière année passés à Ndendule, il nous a dit que le mieux c'est qu'ici au moins il servait à quelque chose (il construit des chapelles, des ponts, des maisons...) et que le pire était la mentalité des gens (pas envie de faire plus, pas de motivation au travail) et l'administration (plus il en fait pour la région, plus les autorités lui tombe dessus).
Avant la tombée de la nuit nous lui avons déjà demandé si on pouvait revenir faire une petite retraite ici, tellement tout est bien entretenu, rien n'est laissé au hasard, aussi bien dans les constructions que dans les cultures. Un échange s'est instauré tout de suite entre Anne et papa Philip sur les méthodes pour les cultures : Anne expliquait comment soigner les plantes par les plantes, et Papa Philip comment faire du bon compost en grande volume.
C'est avec regret, mais le coeur et la tête remplis de belles choses, que nous sommes repartis à la nuit tombée pour retrouver le couvent, sachant pertinemment que au prochain levé de soleil on prendrait la route de retour... Autant cette escapade a été courte, autant elle a été enrichissante et pleine d'espoir. Et nous sommes repartis pour 10H de route, la même qu'à l'aller ( on s'est même embourbés au même endroit qu'à l'aller). Et le lendemain, hop, c'est reparti, au boulot...
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