Impunité, mal africain de haut en bas

Nous sommes souvent surpris par la nonchalance des uns et des autres dans le travail, et ce particulièrement quand cette nonchalance conduit à de très sérieuses négligences. Elisabeth me racontait une histoire qui s’est passée à la clinique cette semaine : un enfant qui a été transfusé pour cause de palu, a reçu 250 mL de sang au lieu de 150 mL, et,…il en est mort. L’infirmière qui s’occupait de l’enfant était tout simplement en train de discuter un peu plus loin, et avait « oublié » de surveiller…Pensez vous qu’elle va être inquiétée de cela ? Et bien non, même pas. Les parents de l’enfant, mal informés et peu éduqués, ont cru que c’était la vie qui l’avait voulu…Alors pas de plainte, pas de justice et les choses continuent ainsi.

On est à l’opposé de notre système français, et occidental en général, où, pour le coup, les infirmières et autre personnel soignant sont ultra fliqués et portent de lourdes responsabilités en cas de « négligence ». Nous sommes dans deux systèmes complètement opposés, extrêmes l’un et l’autre, mais leur comparaison semble révéler quelque chose d’intéressant : pour que l’Homme « avance », se « responsabilise » et devienne « consciencieux» il faut des gardes fous. Il faut une justice digne de ce nom et, des sanctions qui soient appliquées : tout cela n’existe pas en Afrique, et c’est sans doute cela qui empêche énormément son développement. Car, que les gens fassent leur travail ou non, il n’y a pas de différence.