Entre terre rouge et bananiers

On en a pas beaucoup parlé jusqu'ici, mais on va quand même dire quelques mots sur ce pour quoi nous sommes venus ici: le boulot! Notre mission à chacun commence à se définir. De mon côté, j'ai vu avec le père Roger (Recteur de l'Université) et le doyen de la faculté d’agronomie les cours que je vais enseigner : je vais me plonger dans la terre rouge du pays et enseigner tout ce qui touche au sol : la géologie, la pédologie, la conservation des sols, la biologie du sol…Je leur ai déjà dit, que concernant la fertilisation, je ne dirai pas du bien des engrais chimiques (je ne renierai pas mon passé les fraboux, ne vous inquiétez pas!)…Le doyen a l’air d’accord avec moi sur ce point, c’est déjà ça ! Pour aller creuser les profils (travaux pratiques (TP) les parcelles de l’université, situées à 5km d’Isiro, s'y prêteront bien. Pour l’instant, sur les quelques hectares dédiés à la ferme de l’Université, à peine un hectare a été déboisé… Ils y ont planté en ligne, tous les 5 m, des bananiers de différentes espèces et vont mettre en association différentes légumineuses entre les plants. Ils souhaiteraient à l’avenir que la ferme ait toutes les variétés de bananes de la région, pour en faire un centre de référence... Je ne sais pas si c'est le besoin le plus important pour les paysans alentours...Mais on va pas tout chambouler d'un coup... Ils ont également pour objectif de rendre l’université autonome par les produits de la ferme, en développant la culture du café et du cacao. Étant donné que la ville est enclavée, je me demande concrètement quel est le projet (quelle culture, quelle transformation) serait à développer pour remplir l'objectif…Si d’ores et déjà vous avez quelques idées, n’hésitez pas !
1 Response
  1. Julien Says:

    Coucou Anne et Benoît,

    Très plaisant de voyager avec vous et de prendre de vos nouvelles!

    Je vois que le projet sur le volet agricole reste ambitieux mais de beaux challenges à relever!
    Si tu as besoin de lettre de soutien pour soutenir la non-utilisation de produits chimiques, on peut en parler à Fabrice!

    Pour l'autonomie de la ferme (je pense plus financière qu'en terme d'alimentation?), pas évident... soit lancer du café et cacao bio pour une démarcation et une valeur-ajoutée permettant l'export, mais créneau déjà pris?
    Ou alors se centrer sur les cultures vivrières pour améliorer la productivité des fermes locales et la possibilité de vente du surplus?

    Mais demlande à Marc Dufumier, il doit avoir un avis précieux! N'est ce pas Sam?

    Bisous à vous deux

    Julien (un des frabeux)