Ce qui nous choque
A vivre avec les congolais, nous comprenons un peu plus chaque jour le fonctionnement de la société et des mentalités. Certaines chosent nous choquent ou nous interpellent particulièrement, en voici quelques unes :
- A l’Université, les étudiants et les profs s’appellent et se saluent en nommant le grade de la personne. Parmi les profs, du plus bas au plus haut, il y a des assistants, puis des chefs de travaux (CT), puis des professeurs ; ils passent d’un grade à un autre lorsqu’ils publient un article dans une revue de leur spécialisation (agronomie, droit, politique, médecine). Du coup, ca fait : bonjour Assistant ! Ah, bonjour CT !
- A la Clinique, où travaille Elisabeth, la hiérarchie a une place telle que pour ramasser un objet par terre, on fait appel à la stagiaire (premier échelon), même si l’objet est à ses pieds…
- Le paraître ici a une telle importance (encore plus que chez nous, si si, c’est possible !), qu’ils laissent les étiquettes des objets qu’ils achètent pour que tout le monde voie la marque. Cela va jusqu’à découdre l’étiquette dans le haut d’une veste de costume et la coudre sur l’avant bras, pour qu’elle soit bien visible…Sidérant.
- Rares sont les personnes qui osent entreprendre une petite entreprise (briquerie, poulailler, porcherie…) car la peur du risque dû au vol, aux jalousies, à la non garantie des résultats, bloque tout. Ca se comprend, mais parfois on se demande vraiment s’ils veulent entreprendre et s’ils n’attendent pas que tout leur vienne d’un coup. Car il suffirait parfois de pas grand-chose pour monter un petit poulailler et vendre les œufs, très rares ici.
- A la clinique de l’Université, il faut recompter tous les matins les matelas car certains malades partent pendant la nuit avec leur matelas!!
- Si quelqu’un trouve un emploi, toute sa famille lui tombe dessus pour obtenir un p’tit quelque chose (voir message « mythe de la solidarité à l’africaine »).
- Les professeurs de l’Université reçoivent leur payent toute l’année avec deux mois de retard.
- La Clinique avait l’électricité, jusqu’à ce que quelqu’un vole le câble.
- Certains préfèrent ne pas toucher d’argent plutôt que de ramasser des ordures.
- Pour eux le travail, c’est ne pas être chez soi. Aussi, si au boulot ils ne font rien que regarder autour ce qu’il se passe, ils pensent qu’ils travaillent car ils ne sont pas chez eux…
Bien sûr, toutes ces remarques ne se vérifient pas à l’état individuel, il y a en effet des congolais très entreprenants, particulièrement chez les religieux c’est vrai, mais aussi des médecins qui font tout leur possible pour que les choses évoluent, des scientifiques reconnus internationalement, des personnes courageuses qui essaient de monter un petit commerce.
Nous décrivons ici un état général des choses, un état général attentiste…
Nous avons déjà quelques pistes pour tenter d'expliquer cet état là et l'importance du paraître, nous n'y sommes pas pour rien bien-sûr, nous, les blancs, nous vous en ferons part au prochain message. Be connected!
- A l’Université, les étudiants et les profs s’appellent et se saluent en nommant le grade de la personne. Parmi les profs, du plus bas au plus haut, il y a des assistants, puis des chefs de travaux (CT), puis des professeurs ; ils passent d’un grade à un autre lorsqu’ils publient un article dans une revue de leur spécialisation (agronomie, droit, politique, médecine). Du coup, ca fait : bonjour Assistant ! Ah, bonjour CT !
- A la Clinique, où travaille Elisabeth, la hiérarchie a une place telle que pour ramasser un objet par terre, on fait appel à la stagiaire (premier échelon), même si l’objet est à ses pieds…
- Le paraître ici a une telle importance (encore plus que chez nous, si si, c’est possible !), qu’ils laissent les étiquettes des objets qu’ils achètent pour que tout le monde voie la marque. Cela va jusqu’à découdre l’étiquette dans le haut d’une veste de costume et la coudre sur l’avant bras, pour qu’elle soit bien visible…Sidérant.
- Rares sont les personnes qui osent entreprendre une petite entreprise (briquerie, poulailler, porcherie…) car la peur du risque dû au vol, aux jalousies, à la non garantie des résultats, bloque tout. Ca se comprend, mais parfois on se demande vraiment s’ils veulent entreprendre et s’ils n’attendent pas que tout leur vienne d’un coup. Car il suffirait parfois de pas grand-chose pour monter un petit poulailler et vendre les œufs, très rares ici.
- A la clinique de l’Université, il faut recompter tous les matins les matelas car certains malades partent pendant la nuit avec leur matelas!!
- Si quelqu’un trouve un emploi, toute sa famille lui tombe dessus pour obtenir un p’tit quelque chose (voir message « mythe de la solidarité à l’africaine »).
- Les professeurs de l’Université reçoivent leur payent toute l’année avec deux mois de retard.
- La Clinique avait l’électricité, jusqu’à ce que quelqu’un vole le câble.
- Certains préfèrent ne pas toucher d’argent plutôt que de ramasser des ordures.
- Pour eux le travail, c’est ne pas être chez soi. Aussi, si au boulot ils ne font rien que regarder autour ce qu’il se passe, ils pensent qu’ils travaillent car ils ne sont pas chez eux…
Bien sûr, toutes ces remarques ne se vérifient pas à l’état individuel, il y a en effet des congolais très entreprenants, particulièrement chez les religieux c’est vrai, mais aussi des médecins qui font tout leur possible pour que les choses évoluent, des scientifiques reconnus internationalement, des personnes courageuses qui essaient de monter un petit commerce.
Nous décrivons ici un état général des choses, un état général attentiste…
Nous avons déjà quelques pistes pour tenter d'expliquer cet état là et l'importance du paraître, nous n'y sommes pas pour rien bien-sûr, nous, les blancs, nous vous en ferons part au prochain message. Be connected!
Bonjour Ben & Anne!
Je commence seulement à naviguer un peu plus sur internet et je lis cet article avec beaucoup d'intérêt... Je crois que de mon côté aussi, la rencontre culturelle est parfois remuante et déroutante...
Je vous embrasse très fort et n'oubliez pas que le Kenya vous accueillerait avec grande joie !!
alice
je fais un commentaire qui n'a rien à voir avec le message mais ça serait pas possible d'ajouter une date à vos messages ou un numéro parce que comme je viens de lire tous vos messages depuis le début j'avais des doutes parfois sur la chronologie.
Profitez-en bien, bisous
maude