L'Afrique en plein coeur

Isiro, elle aurait atteint plus de 300 000 habitants avec l'arrivée de déplacés dûs aux rebelles LRA (Lord Revolution Army) qui sévissent encore au Nord de la région.

A circuler dans ses rues, à fréquenter ses magasins et ses quelques bars, on dirait plus qu'Isiro ressemble à un grand village étendu qu'à une ville: on trouve des champs aux coins des rues, les « avenues » (comme ils disent ici) sont en terre, les boutiques sont bien peu nombreuses et se ressemblent toutes, les maisons sont généralement en terre recouvertes d'un toit en chaumes.

Ici, un terrain pour bâtir, ça s'appelle une « parcelle ». Dans une parcelle vivent en moyenne une dizaine de personnes (généralement les grand-parents, le fils ainé et sa famille et des neveux, nièces, cousins..). Pour chaque parcelle, c'est à peu près le même modèle de maisons: une maison qui sert de chambre à coucher, une autre petite qui sert pour la cuisine et enfin, une paillote où se retrouvent souvent les hommes le soir, où se tiennent les conseils de famille et où sont accueillis les visiteurs. Ce type de disposition est le même dans les villages alentours. On trouve maintenant de plus en plus de famille qui construisent en « durable », non pas avec des panneaux solaires et isolation en paille comme chez nous, mais en briques et en tôles...eh oui, au moins il sont pas obligés de recontruire leur maison tous les deux ans!